La promotion de la santé est un ensemble de pratiques spécialisées de santé publique visant le renforcement du pouvoir d’agir des personnes et des communautés sur leurs conditions de vie et de santé. Celui-ci se fait à l’aide de stratégies d’interventions telles que l’élaboration d’une politique publique saine, la création de milieux favorables, le renforcement de l’action communautaire, l’acquisition des aptitudes individuelles et la réorientation des services de santé. (1)
La réalisation d’actions en promotion de la santé mobilise des systèmes d’action complexes et multiniveaux. Elle implique une diversité d’acteurs issus de différents secteurs de la société, qui adaptent leurs actions au contexte dans lequel elles sont mises en œuvre, favorisant la participation des populations, et promouvant l’équité en matière de santé. (3)
De la pollution aux changements climatiques, de l’accès à l’eau potable, à la qualité de l’air, à une éducation de qualité et à un revenu suffisant pour une vie dans la dignité, en passant par des l’aménagement des territoires et les conditions de logement, de travail et de vie, tous les secteurs peuvent avoir un impact majeur sur l’état de santé des populations. En promotion de la santé, différents milieux comme les villes, les écoles, les lieux de travail, le logement ou encore les établissements de soins et de santé peuvent fournir une structure d’action pratique. (19)
Les personnes qui font de la promotion de la santé exercent des professions souvent complémentaires et travaillent dans une panoplie de milieux. Elles peuvent être des professionnel.l.es de santé publique, mais aussi de tout autre secteur d’activité.
En effet, la promotion de la santé ne se limite pas aux hôpitaux ou centres de santé. Au contraire ! Tous les milieux sont propices à l’exercice de la promotion de la santé.
La santé est un concept positif et multidimensionnel. On l’associe à un état de bien-être physique, spirituel, mental, émotionnel, environnemental, social, culturel et financier de l’individu, de la famille et de la population. La santé va au-delà de l’absence de maladie. Elle est vue dans la globalité des interrelations complexes entre les individus et les environnements qui les entourent, les milieux qu’ils fréquentent tout au long de leur vie. Chaque individu et chaque groupe en donnera une définition différente en fonction de son système de valeurs, de sa culture, de son vécu et de sa vision du monde. La conception de la santé que se font les individus vivant des inégalités sociales de santé devrait orienter les interventions et les stratégies dans le domaine et dans toutes les politiques. (2)
En promotion de la santé, la santé est une ressource de la vie quotidienne et un concept mettant en valeur les ressources sociales et individuelles ainsi que les capacités physiques. La santé est la mesure dans laquelle un groupe ou un individu peut d’une part, réaliser ses ambitions et satisfaire ses besoins et d’autre part, évoluer avec son milieu ou s’adapter à celui-ci. (1)
La promotion de la santé se situe à chaque moment du continuum santé-maladie, en amont comme en aval. Il ne s’agit pas d’un processus linéaire, mais au contraire, d’un processus qui a lieu à tous les stades de la vie, et à tous les états de santé.
On peut aussi bien faire de la promotion de la santé auprès d’enfants comme de personnes âgées, qu’auprès de personnes malades. On peut par exemple promouvoir la santé mentale auprès de personnes vivant avec un trouble mental, en offrant des opportunités d’emploi ou de participation sociale.
Proposer une définition positive de la santé, en allant au-delà de l’absence de la maladie, conduit à se poser la question des conditions qui favorisent la création, le développement et la protection du bien-être. La salutogenèse, par opposition à la pathogenèse, met donc l’accent sur ce qui explique la santé plutôt que sur ce qui est associé à la maladie. Cette approche positive fait partie intégrante des démarches en promotion de la santé. (5)
Elle repose sur deux concepts clés :
La salutogénèse va au-delà de la simple mesure du sentiment de cohérence. C’est un concept beaucoup plus large qui se concentre sur les ressources, les compétences, les capacités et les forces à différents niveaux : individuel et social. Le parapluie salutogénique ci-dessous présente d’autres théories et concepts qui contribuent à cette orientation positive relative à la santé. (6)
La prévention et la promotion de la santé sont complémentaires et mettent en œuvre des stratégies similaires. Il existe cependant des différences fondamentales entre ces deux concepts : elles poursuivent des finalités différentes, ne s’adressent pas aux mêmes publics, ne développement pas les mêmes contenus, ne se réfèrent pas à la même définition de la santé. (13)
La prévention est centrée sur la réduction des risques : elle a pour objectif d’éviter les maladies, les problèmes psychosociaux, les traumatismes, et leurs conséquences sur la santé et le bien-être, ainsi que de détecter tôt les signes de maladies chroniques ou infectieuses par exemple, pour contrer ces derniers lorsque cela est pertinent.
La promotion de la santé est une approche positive centrée sur la santé et le bien-être, et leurs déterminants : elle a pour objectif d’influencer ces derniers positivement, de façon à permettre aux individus et aux communautés d’avoir une plus grande emprise sur leur santé, par l’amélioration de leurs conditions et de leurs modes de vie. (14)
Les déterminants de la santé réfèrent aux facteurs exerçant une influence sur l’état de santé de la population sans pour autant être la cause directe des problèmes de santé. Les déterminants de la santé impliquent des facteurs individuels (p. ex., caractéristiques biologiques et génétiques, habitudes de vie) et des facteurs sociaux, économiques et environnementaux (déterminants sociaux de la santé). (2)
Les déterminants sociaux de la santé désignent les facteurs sociaux, politiques, économiques, culturels et environnementaux interreliés qui façonnent les conditions de vie dans lesquelles les personnes naissent, grandissent, apprennent, travaillent et vieillissent. Les déterminants sociaux de la santé varient à travers le temps et les sociétés. La manière dont ils s’entrecroisent explique l’évolution des conditions de vie des personnes au fil du temps et tout au long du parcours de vie. Les déterminants sociaux de la santé influent sur la santé des individus, des groupes de population et des collectivités de différentes manières. (2)
Les déterminants structurels réfèrent aux structures politiques, culturelles, économiques, et l’environnement naturel, le colonialisme en cours et le racisme structurel ou systémique. Ils forgent les processus qui créent des inégalités dans la répartition sociale des ressources, du pouvoir et de l’argent. Aussi appelés forces structurelles, les déterminants structurels génèrent et renforcent la stratification sociale basée sur la position socioéconomique, qui façonne les conditions de vie déterminant l’état de santé, comme l’éducation, le travail, le revenu, la sécurité sociale, le logement, l’environnement et l’accès aux systèmes de santé. (2)
L’approche écologique repose sur le postulat que la santé est déterminée par des conditions variées et des acteurs multiples qui interagissent les uns avec les autres. Cette vision de la santé appelle des interventions de nature multidimensionnelle, accordant la même importance aux variables individuelles qu’aux variables environnementales, sociales, économiques, politiques, culturelles, religieuses et physiques. (4)
L’approche écologique offre ainsi un cadre de recherche et d’intervention mettant en lumière la complexité des relations entre les individus, leurs états de santé et leurs environnements. Les acteurs en promotion de la santé tentent d’influencer les environnements dans lesquels les gens vivent, grandissent, étudient, travaillent ou vieillissent. (3)
Les inégalités de santé incluent tout type de différences de l’état de santé entre groupes ou individus. Elles peuvent, à titre d’exemple, découler de facteurs génétiques, physiologiques et sont dans ce cas considérées comme inévitables. (3)
Quant aux inégalités sociales de santé, elles sont exclusivement liées à des facteurs sociétaux extérieurs aux individus ; elles sont évitables, injustes et réversibles, construites par la société et tuent à grande échelle. Les inégalités sociales de santé sont des différences systématiques en santé qui pourraient être évitées par des moyens raisonnables. Plus généralement, les inégalités sociales touchent des groupes sociaux, hiérarchisés selon des critères relevant du niveau de richesse, des occupations manuelles ou intellectuelles, du niveau d’éducation, de la culture, de la langue, du sexe, de l’orientation sexuelle, de la couleur de peau ou de la religion. (3)
L’équité en santé est aujourd’hui un objectif de santé publique mondial. L’équité en santé correspond au principe selon lequel tous les gens devraient pouvoir aspirer à un état de santé optimal et ne devraient pas être limités à cet égard en raison de leur race, de leur ethnicité, de leur religion, de leur sexe, de leur âge, de leur classe sociale, de leur situation socioéconomique ou de tout autre attribut social. (11) L’équité en santé survient lorsque les inégalités sociales de santé sont réduites à néant. (2)
La santé des populations renvoie à l’état de santé de l’ensemble de la population qui découle de facteurs interdépendants, y compris les politiques, les soins primaires, la santé publique, les facteurs sociaux et environnementaux et la répartition des inégalités. Les trois principales composantes de la santé des populations sont : les résultats de santé, les déterminants de la santé et les politiques. Les stratégies en matière de santé des populations reposent sur diverses formes de connaissances afin de promouvoir des politiques et des interventions qui améliorent la santé et le bien-être d’une population. (2)
Il s’agit d’une approche de base en promotion de la santé, puisqu’elle se base sur la reconnaissance de la complexité et les interdépendances des déterminants de la santé.
La santé publique couvre tous les efforts sociaux, politiques, organisationnels qui sont destinés à améliorer l’état de santé de groupes sociaux ou de populations entières. Elle tend à assurer la promotion de conditions de vie favorables à la santé, l’amélioration de l’état de santé de la population, la réduction des inégalités sociales et territoriales et l’égalité entre les femmes et les hommes et à garantir la meilleure sécurité sanitaire possible et l’accès effectif de la population à la prévention et aux soins. (15)
La santé publique est une discipline combinant plusieurs secteurs de la société (épidémiologie, sciences sociales, économie, etc). Sa démarche est axée sur des fonctions de base que sont : la promotion de la santé, la surveillance de la santé, la protection de la santé, l’évaluation de la santé de la population, la prévention des maladies et des blessures, et la préparation aux urgences et interventions. (16)
La promotion de la santé fait partie intégrante de la santé publique.
La santé communautaire est le processus par lequel les membres d’une collectivité, géographique ou sociale, conscients de leur appartenance à un même groupe, réfléchissent en commun sur les problèmes de leur santé, expriment leurs besoins prioritaires et participent activement à la mise en place, au déroulement et à l’évaluation des activités les plus aptes à répondre à ces priorités. (17)
L’action communautaire en promotion de la santé désigne toute initiative de personnes, d’organismes communautaires, de communautés visant à apporter une solution collective et solidaire à un problème social ou à un besoin commun, contribuant à exercer un plus grand contrôle sur les déterminants de la santé, à améliorer leur santé et réduire les inégalités sociales de santé. (5)
L’engagement et la participation des communautés dans les interventions en promotion de la santé, du début à la fin, sont un idéal en promotion de la santé. En réalité, ce n’est pas systématisé.
La santé planétaire est la santé de l’humanité et des systèmes naturels dont nous faisons partie. Elle s’appuie sur les principes d’holisme et d’interconnectivité des peuples autochtones, en renforçant les actions de santé publique et de promotion de la santé sur les déterminants écologiques et sociaux de la santé. Elle place le bien-être des personnes et de la planète au cœur de la prise de décisions, en reconnaissant que l’économie, en tant que construction sociale, doit être un outil de soutien propice à la réalisation de cet objectif au XXIème siècle. (18)
La promotion de la santé aspire à la santé planétaire dans le cadre de ses interventions.
La santé mondiale a pour but d’atteindre l’équité en santé au niveau mondial en s’attaquant aux problèmes de santé transnationaux, aux déterminants de la santé, aux interventions et aux structures formelles qui échappent au contrôle des institutions nationales. (19)
L’approche « Global Health » constitue une véritable prise de conscience de la médecine humaine, souvent capturée par des approches très locales et individualisées, des problématiques globales telles que le changement climatique ou encore les échanges commerciaux intercontinentaux. (20)
L’approche « Une seule santé » vise l’optimisation des résultats de santé par le constat, l’examen et l’orientation de la symbiose entre les humains, les animaux et leur environnement commun. La priorité n’est accordée ni aux humains, ni aux animaux, ni à l’environnement. Il s’agit de transformer les systèmes de santé en mobilisant des secteurs, des disciplines et des milieux de tous horizons afin de répondre aux crises sanitaires. (21)
Le concept One Health propose d’agir sur les conditions socio-économiques favorisant les maladies humaines et animales, et la dégradation des écosystèmes. De fait, cette politique s’inscrit dans les principes de la promotion de la santé à travers, notamment, les axes relatifs aux politiques publiques et aux environnements favorables à la santé, en y incluant une dimension résolument intersectorielle et un souci d’équité. (22)
Le concept de santé environnementale s’intéresse aux aspects de la santé humaine comprenant la qualité de vie, déterminés par des facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux et psychologiques dans l’environnement. Plus globalement, la santé environnementale s’intéresse et veut intervenir sur les facteurs environnementaux susceptibles de nuire à la santé des générations actuelles et futures. (3)
Les environnements sont des déterminants majeurs de la santé. Les actions de promotion de la santé doivent donc s’inscrire dans une logique de santé environnementale, pour améliorer la santé et le bien-être des populations.
La santé durable est un état complet de bien-être physique, mental et social qui est atteint et maintenu tout au long de la vie grâce à des conditions de vie saine, enrichissante et épanouissante pour tous et grâce à l’accès à des ressources appropriées, de qualité, utilisées de façon responsable et efficiente. (24)
La santé durable c’est : un esprit sain dans un corps sain, dans un milieu de vie et un environnement sains, sur une planète en santé. (25)
C’est notamment par la création d’environnements favorables et par la réduction des inégalités sociales de santé, et en multipliant les actions de prévention que la santé durable deviendra réelle. La promotion de la santé s’inscrit donc logiquement dans cette approche. (26)
Les inégalités sociales de santé réfèrent aux différences dans l’état de santé liées à un désavantage structurel et social, modifiable, injuste, évitable et systémique. Elles sont enracinées dans les conditions sociales, économiques, environnementales et dans les déséquilibres des pouvoirs. Cela expose les groupes de population en situation de défavorisation à un risque accru de connaître de moins bons résultats de santé. (2)
L’équité en santé survient lorsque les inégalités sociales de santé sont réduites à néant ; elle signifie que tout le monde (individus, groupes de population et collectivités) a des possibilités équitables d’atteindre un état de santé optimal sans être défavorisé par les conditions sociales, économiques, environnementales et culturelles en raison de facteurs socialement construits tels que la race, le genre, l’orientation sexuelle, les croyances religieuses ou le rang social par exemple. (2)
Agir pour la réduction des inégalités sociales de santé implique de s’intéresser aux « causes des causes », et donc d’agir sur l’ensemble des déterminants qui façonnent la santé. (3) En promotion de la santé, leur prise en compte s’intègre en continu dans le processus de planification des actions, de la conception à l’évaluation des interventions. (28) Leur réduction devrait être visée dans toute démarche de promotion de la santé, peu importe les stratégies utilisées et les leviers d’action mobilisés.
Agir seul en promotion de la santé relève de l’impossible ! La collaboration se révèle donc nécessaire entre tous les secteurs de la société (santé, éducation, justice, communautaire, environnement, etc.) afin d’atteindre des objectifs communs qui tendent vers l’amélioration de l’état de santé des populations. (2) On parle alors d’action intersectorielle. Celle-ci suppose un engagement réciproque de l’ensemble des partenaires qui bénéficient d’avantages mutuels grâce au partage d’expertise, de compétences et de ressources. (19) L’action intersectorielle peut avoir lieu entre niveaux décisionnels (verticalité), ou entre sphères organisationnelles ou milieux de pratique (horizontalité). (2)
Dans un contexte où la plupart des problèmes de santé dépassent largement le domaine sanitaire, la collaboration intersectorielle, s’inscrivant dans un nouveau paradigme de gouvernance et de gestion de projets, s’avère fondamentale pour trouver des solutions et améliorer la santé des populations. (3)
La communication en santé se définit par l’étude et l’utilisation de stratégies pour renseigner et pour influencer les décisions individuelles et collectives afin d’améliorer la santé. (19) (29)
La littératie en matière de santé est liée à l’alphabétisation et englobe les connaissances, la motivation et les compétences des personnes pour accéder aux informations sur la santé, les comprendre, les évaluer et les appliquer. (30) Cette meilleure compréhension permet aux individus de porter des jugements et de prendre des décisions dans leur vie quotidienne relatives aux soins de santé, à la prévention des maladies et à la promotion de la santé pour maintenir ou améliorer leur qualité de vie tout au long de leur vie. (31) Elle joue également un rôle crucial dans la capacité des populations à intervenir dans les débats publics sur la santé et les instances de démocratie en santé. (3)
Un environnement favorable à la santé réfère à l’ensemble des éléments qui exercent une influence positive sur l’état de santé. (33) Six grands environnements sont retenus pour parler d’environnements favorables à la santé : l’environnement naturel, l’environnement bâti, l’environnement social, l’environnement culturel, l’environnement économique et l’environnement politique. (34)
Les éléments peuvent faire partie du micro ou du macro-environnement et doivent être considérés dans leur réalité objective ou perçue, ainsi que dans la complexité de leurs interrelations. (33)
Les micro-environnements regroupent les lieux où les gens vivent et se rencontrent pour des besoins particuliers. Ils sont généralement distincts géographiquement et de petite taille : l’école, le quartier, le milieu de travail, le voisinage, le détaillant alimentaire, le centre sportif du coin, etc. Les macro-environnements tendent à être diffus géographiquement et s’apparentent à des secteurs ; ils concernent l’ensemble de la population. Ils influent souvent sur les microenvironnements. Alors que le micro-environnement est local, on retrouve les macroenvironnements aux paliers régionaux, nationaux et internationaux. (33)
La mobilisation des connaissances est un processus de partage des connaissances entre les chercheurs et divers intervenants de leur société. Concrètement, les chercheurs sont appelés à faire bénéficier de leur recherche à des organismes à but non lucratif, des instances gouvernementales, des associations communautaires, des industries, des écoles, etc. Il s’agit de transformer les connaissances en actions concrètes dans l’intérêt commun du plus grand nombre possible. (35) Elle comprend un large éventail d’activités, incluant l’échange, le transfert, la traduction, l’application et la valorisation des résultats de recherche. (36)
Le transfert de connaissances englobe toutes les étapes liées au processus de transfert, de la production de la recherche jusqu’à son utilisation, et inclut l’ensemble des efforts et des activités pour favoriser l’utilisation des données probantes, qu’ils soient interactifs ou non. (37) Toutes ces étapes convergent vers un même objectif : combler le fossé entre la production et l’utilisation des connaissances. (38)
La participation citoyenne et communautaire est un principe en promotion de la santé, elle devrait idéalement être intégrée à toute démarche. (3) La participation peut aussi être vue comme une stratégie puisque le processus de participation, quel qu’en soit le résultat, peut redonner un pouvoir d’agir aux individus, ce qui contribue à leur santé. La participation donne aussi aux individus l’opportunité d’influencer leur environnement et les politiques publiques.
Il s’agit d’un processus social où un groupe d’individus ou organisations communautaires prennent part à l’identification de leurs besoins, aux processus décisionnels et à l’établissement des mécanismes pour répondre à leurs besoins en termes de santé et de bien-être. (39) (19) Elle repose sur des relations efficaces et authentiques avec les collectivités et les membres de la communauté, qui ne sont plus perçus comme des bénéficiaires de services, mais comme des partenaires dans la co-construction d’actions en promotion de la santé. (2)
Le plaidoyer apparaît comme un levier de transformation essentiel employé en santé des populations pour réduire les inégalités sociales de santé et améliorer l’équité en santé. (40) Le plaidoyer fait appel à une combinaison d’actions cohérentes sur les plans individuel, collectif et social afin d’influer sur certaines politiques publiques et d’opérer un changement systémique. (2) Elles visent à :
Le plaidoyer peut prendre de nombreuses formes : le plaidoyer vers les acteurs et actrices politiques, le plaidoyer via les médias, le plaidoyer vers les professionnels et professionnelles, et le plaidoyer au travers de la mobilisation citoyenne. (40)
Une politique publique favorable à la santé se caractérise par une préoccupation explicite pour la santé et pour l’équité dans tous les domaines des politiques, et par une imputabilité en ce qui a trait aux impacts sur la santé. (42) Elle renvoie aux décisions, aux plans, aux lois et aux mesures qui sont pris pour atteindre des objectifs précis en matière de santé au sein d’une société. (19) L’objectif principal d’une politique publique favorable à la santé est de créer un environnement qui permet aux citoyens de faire des choix sains, de vivre dans des environnements sociaux et physiques favorisant la santé, et donc de mener une vie saine. (29)
Des exemples d’approches co-existent dans ce domaine, intégrant les considérations de santé dans la prise de décision et ayant recours à la collaboration intersectorielle.
Capture d’écran. Symposium – Soutenir le déploiement de la SdTP. (45)
Les services de santé couvrent tous les niveaux de prestation de services, tout au long de la vie. Les réorganiser exige d’optimiser l’accès équitable à ces services et soins de santé, de mettre les individus et les collectivités au centre des priorités et de renforcer la contribution des services de santé à la prévention, à la santé publique et à la promotion de la santé. (19)
Au-delà des services cliniques et curatifs, une réorganisation des services de santé serait bénéfique vers un mandat plus vaste, moins rigide et prenant davantage en considération une vision globale des besoins de santé des populations qu’ils servent. (48) Elle permettrait de répondre aux aspirations d’une couverture sanitaire universelle, permettant aux personnes d’obtenir les services de santé dont elles ont besoin, de bonnes qualités, sans souffrir de difficultés financières. (46)
Des hôpitaux promoteurs de santé, aux démarches d’aller-vers en passant par la démocratie sanitaire, la sécurisation culturelle des services de santé ou encore, la mobilisation des patients-experts et des pairs-aidants au sein des systèmes de santé : tous ces exemples s’inscrivent dans la réorganisation des services de santé.
Le renforcement des aptitudes individuelles correspond au développement des connaissances, des compétences, de l’engagement, des partenariats et du leadership pour permettre des actions efficaces en promotion de la santé. Il vise à renforcer et à compléter les capacités existantes, ainsi qu’à maintenir et à amplifier les résultats de la promotion de la santé. (19) Cela implique des actions visant à améliorer la santé par la progression du savoir et des compétences chez les professionnels et professionnelles, l’intensification du soutien et des infrastructures pour la promotion de la santé dans les organisations, et la création d’une cohésion et de partenariats pour la santé dans les communautés. (29)
Au niveau communautaire, le renforcement des capacités individuelles peut être entrepris par le biais de l’éducation pour la santé. Il s’agit d’un processus d’un processus pédagogique qui se focalise sur les ressources des publics et sur leur renforcement, tant individuellement que collectivement. (47) Sa finalité est d’échanger, de débattre et de contribuer à développer des aptitudes et des compétences indispensables à la vie chez les individus, afin qu’ils exercent un plus grand contrôle sur leur santé. (48)
Les grandes conférences internationales en promotion de la santé reposent sur une plus grande équité en matière de santé afin d’améliorer la santé et le bien-être de chacun. Elles ont confirmé l’importance de la promotion de la santé dans la réalisation du développement social, économique et environnemental, tant pour les pays en développement que pour les pays développés.
Cette section présente de manière chronologique les chartes et déclarations publiées au fil des années, grâce à cette frise chronologique animée élaborée par PromoSanté Île-de-France. Les documents originaux ainsi qu’un bref résumé sont disponibles pour chaque charte ou déclaration présentée.
Références :
(Classées dans l’ordre d’apparition du texte)
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